© psychozee & nadia

Cela faisait à présent une vingtaine de minutes qu’Iseult était aux fourneaux. Diner de ce soir ? Spaghettis à la bolognaise. L’un de ses plats favoris, qui ne coutait pas trop cher, qui se prépare vite et qu’Iseult n’avait pas encore eu l’occasion de rater. En effet, quand elle était décidée à préparer un repas, il ne se passe pas une soirée où elle ne manque pas de faire brûler quelque chose, voir même la cuisine quand elle ne fait pas attention. On ne peut pas dire qu’elle soit un cordon bleu pour tout ce qu’elle entreprend et qui touche à l’alimentation. Au moins, avec des pâtes et de la viande hachée, elle peut contrôler la cuisson comme bon lui semble et peut rajouter quelques herbes sans que ça en devienne écœurant pour autant. Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple, n’est-ce pas ?

Iseult attrapa l’assiette qu’elle avait minutieusement posée à proximité, et se servit une poignée de pâtes entre légèrement fumante, et ajouta pas la suite sa viande par-dessus. Elle laissa le reste du plat à feu doux, ainsi si quelqu’un est prit d’une envie de spaghettis à la bolognaise, il n’avait plus qu’à se servir. Oui, si elle n’était pas très forte en cuisine, elle se rattrapait sur la serviabilité dont elle faisait toujours preuve, afin d’aider les gens qu’elle aime, ou de pures inconnus qu’elle n’a vu qu’une fois en se promenant dans Time Square. Elle avait souvent pensé qu’elle pourrait faire partie d’une association quelconque plus tard, mais pour le moment, elle n’en était pas encore là.
Elle se tourna vers les tables, voyant déjà quelques groupes d’amis s’étant formé depuis le premier prime. Et elle, elle était encore recluse dans son coin, selon sa propre volonté. Elle était pour le moment trop réservée pour pouvoir aller vers les autres et se dévoiler. Que voulez-vous, quand on est riche avec des parents célèbres, on rencontre beaucoup de rapaces qui en veulent que pour votre argent, et la méfiance ce faire sentir au fur et à mesure des années. Et se retrouvée au milieu de purs inconnus était pour le moment trop gênant pour Iseult. Elle se sentait trop différente pour aller les voir et leur parler, pour le moment du moins. Elle espérait qu’au fil des jours, des semaines espérait-elle, elle sera assez sûr d’elle pour aller discuter avec les autres, et si elle ne rencontre pas le prince charmant au moins avoir l’occasion de se faire des connaissances et des nouveaux amis qui sait.
Mais pour l’instant, voir des petits groupes d’amis ainsi constitués dès les premiers jours l’empêchait d’aller s’incruster au beau milieu d’eux. C’est la raison pour laquelle elle se dirigea vers une table à deux, qui était pour le moment inoccupée. Elle posa l’assiette qu’elle tenait et qui commençait sérieux à lui faire mal aux doigts dut à la chaleur qui s’en dégageait. Elle posa également les couverts qu’elle avait réussi à coincer entre son annulaire et son auriculaire pendant les quelques pas qu’elle avait entreprit. Elle s’assit ensuite sur la chaise, attrapant une serviette et la posant sur ses genoux. Espérons qu’elle ne mette pas de la sauce tomate partout sur son haut blanc… Iseult inspira, sentant les légères senteurs du basilic venir lui chatouiller les narines et lui mettre l’eau à la bouche. Elle prit sa fourchette et piqua dans son plat. Hors de question de couper les spaghettis. Quand elle était petite, elle avait accompagnée ses parents à un voyage en Italie, et un serveur ne l’avait pas quitté du regard quand elle avait eu l’audace de couper son plat de pâtes. On ne va pas aller jusqu’à dire que c’était une expérience traumatisante, mais depuis elle avait prit l’habitude de ne plus les couper.
Elle mangea la première bouchée quand elle aperçue une fille venir à sa rencontre. L’inconnue semblait du même âge qu’elle, et la sympathie était presque gravée sur son visage. Iseult lui sourit amicalement.

ISEULT ♣ Salut