« Après la pluie vient le beau temps. Mais tout le monde sait, que cette fichue pluie reste longtemps avant que tout aille mieux. Là tu vois, je me demandais juste pendant combiens de temps j'allais resté là, la lumière éteinte à attendre le beau temps. J'avais besoin de toi sans vraiment vouloir l'admettre, et ça tu ne le sauras probablement jamais. Parce que de toutes les personnes de cette émission je suis celle que tu n'aurais pas du rencontrer, nous n'aurions pas du. Tout le monde le sait... Et pourtant je n'arrive pas à effacer ce sentiment qui prend beaucoup trop de place chaque jour un peu plus, alors que ça blesse m'sieux tout le monde ...

Enregistrement 1 - Ipod Scarlett

Scarlett n'avait pas vu Shizuka pendant trois longues semaines. Elle avait apprit à ne plus trop penser à lui, ce qui ne lui empêchait pas de l'avoir dans la tête au moins une fois par jour minimum. Qu'est-ce qu'elle en avait vécu des choses la p'tite rousse, elle était étonnée d'avoir pu survivre à toutes ces journées sans lui et d'être aujourd'hui là assise à côté de quelques filles de l'émission qu'elle a entre temps rencontré. C'était probablement LE clan des filles bavardes. Et blablabla par-ci et par-là. On se demandait où elle s'approvisionnaient autant en énergie, car la majorité de leurs journées étaient remplie de bavardage incessants. Elles parlaient plus que Scarlett, alors imaginez un peu l'horreur ! Ce qu'elle aimait chez elles c'est leurs sincérité. Qui parfois écorcherait l'oreille de n'importe qu'elle personne trop sensible ou succeptible d'entendre la vérité. Mais soit, aujourd'hui une nouvelle semaine débutait. La p'tite rousse avait changé de dortoir depuis, en y oubliant quelques unes de ses affaires sans le vouloir. C'est à dire que... Déménager à deux heures du matin, ce n'est pas très comment dire... Clair ! Le groupe de filles avaient mine de rien passer plus d'une heure sur ces canapés. Scarlett elle ne pouvait pas s'asseoir plus de deux secondes sans trouver un prétexte pour s'occuper, peu importe la façon. C'était une de ses méthodes idiote pour ne pas penser au p'tit blond. Elle allait leurs chercher un verre d'eau, n'importe quoi volontairement ou simplement allait marcher toute seule avec de la musique plein les oreilles. Mais aujourd'hui comme je vous le disais est une nouvelle semaine, et c'est connu, une nouvelle semaine sans évènements inattendu n'est pas une nouvelle semaine. Voila pourquoi quand elle revient avec un verre d'eau pour tout le monde, la porte s'ouvre pour que Shizuka entre. Un verre d'eau lui échappe et tombe sur le sol sans se briser. Ses yeux verts rencontrent ceux de Shizu durant pres de dix petites secondes et ils finissent par soudainement s'intéressés au verre qui par miracle ne s'est pas cassé. Mine de rien ça la fait réfléchir...

Scarlett - Mince, Panda ça ne te dérranges pas ? Je crois que j'ai fais tomber ma boucle d'oreille quand nous sommes arrivées ici...

Bravo Scarlett ! T'es presque crédible pour cette fois. Heureusement que tes cheveux camouflent, hn ? Son amie hoche positivement la tête comprenant plus ou moins la situation et elle part par la porte de derrière. Ses trois semaines d'entrainement étaient bousillées, maintenant qu'elle l'avait revu. Des souvenirs de leurs dernière discution refesaient surface, des souvenirs pas très joyeux. Comme celui où elle a passé la nuit dehors sous la pluie et l'orage. A ces pensés, elle passe ses mains sur ses bras malgré le temps splendide qu'il fait dehors. Elle se prépare à de nouveau entrer car chercher ses soit disant boucle d'oreilles pendant une heure, ce n'est pas crédible. Elle voudrait que Shizu' ne soit pas là, ou plutôt a peur d'être de nouveau impuissante face à lui. Quelque part elle espere ouvrir la porte et retrouver ces filles uniquement. Posant sa main sur la poignet de la porte, la p'tite rousse hésite un moment . En y repensant, elle ne lui jamais dit directement qu'il serait mieux qu'ils ne se revoient plus. Elle avait tenu la promesse de ne plus faire parler d'elle de quelquonque façon, c'était lui qui était venu . Et là elle attendait qu'il reparte même si quelque part ça lui ferait du mal, encore une fois.. . J'ai du l'avoir déjà dit, une nouvelle semaine sans évènements inattendu n'en est pas une, alors essaie de t'y faire hn ? Reddy.

Un affreux sentiment s’insinue dans l’esprit de Shizuka depuis quelques semaines. Quelque chose qu’il refoule de son mieux. C’était une des choses qu’il fait le mieux, d’ailleurs. Refouler. Evidemment, Scarlett est toujours là. Comme un petit satellite qui tourne autour de sa tête et qu’il n’arrive pas à virer. Et parfois, dieu seul sait comme il en a envie. Il aimerait arrêter de culpabiliser sans cesse depuis trois semaines sans réussir à se concentrer sur quoi que ce soit d’autre. Ou très peu. Alors cette fois, il espère que s’il va dans le salon pour être pépère, lire un peu sans être soit abordé par quelqu’un soit dragué par une fille inintéressante, il ne croisera pas non plus Scarlett. Rien que d’y penser, ça lui fait la tête comme un gros chat. Il passe une main dans ses cheveux et manque de faire tomber les deux paires de lunettes sur sa tête. Une pour le soleil et l’autre pour lire. Au moment de faire ses valises, il a regardé sa grosse pile de livres… Bon après tout, si personne n’était un minimum à son goût, il lui faudrait bien quelques livres pour se distraire en attendant que le public le vire.

Au début, il a passé toute la matinée à rôtir sur son matelas gonflable adoré, affalé avec ses lunettes sur le nez. Cependant, quand il a senti que s’il ne bougeait pas vite, il allait s’évanouir et tomber dans l’eau pour ensuite se noyer comme une pierre qui coule. Il n’a pas mangé à midi mais n’a pas encore faim. Il mincit à vue d’œil mais ça ne l’affole pas le moins du monde si ce n’est qu’il se demande comment il va reprendre du poids. Mais tant qu’il n’a pas faim, il n’ira pas manger. Par contre, il préfère rentrer se mettre à l’abri dans le salon pour éviter d’avoir la peau plus dorée que ses cheveux. C’est déjà bien parti. Bref. Se débrouillant comme il peut pour tenir sa crème solaire, son bouquin, et empêcher ses lunettes de se casser la gueule, il ouvre la porte du salon. Pendant les quelques premières secondes, il ne réagit pas. Il s’arrête dans l’embrasure de la porte, jette le tube de crème sur un canapé vert plus loin et pose ses lunettes de vue sur le bout de son nez. Des lunettes rectangulaires à bordures noires épaisses. Et là, il lève les yeux.

Il ne la calcule pas tout de suite. Il regarde un petit moment les filles assises sur le canapé rouge. Et ça papote. Et ça papote. C’est comme si quelqu’un avait ouvert les vannes de la parole et qu’elles ne seront plus jamais refermées. Il soupire longuement et se concentre sur la petite rousse qui a laissé échapper son verre. Il ne se casse pas mais l’eau se répand par terre. Toujours aussi maladroite. Et alors qu’elle le dévisage, il plonge son regard dans le sien et ne s’en détourne pas. Il n’a pas l’habitude de céder et ce n’est pas demain la veille que cela arrivera. C’est d’ailleurs elle qui se détourne en premier. Et en plus elle trouve une excuse pour se défiler. Son visage se ferme. Il va s’asseoir sur le canapé vert et fait mine de se plonger dans son livre. En réalité, il fulmine. Il ne supporte pas qu’elle l’ignore comme cela. Bien sûr, il n’ira pas la chercher. Sa dignité en prendrait un trop grand coup. La porte claque doucement et il sent le regard des autres filles lui brûler la nuque. Soupirant à nouveau longuement, il se retourne et les fixe jusqu’à ce qu’elles se replongent dans leur conversation. Il grogne. Quand est-ce qu’elle va rentrer ? Serait-elle lâche à ce point ?

C'est connu, Scarlett a toujours eût le chic pour se retrouver dans des situations plus embarassantes les unes que les autres. Mais là, même si ce n'était pas de loin la plus pire, vous n'imaginez pas à quel point elle aimerait être une poussière. Oui, une simple et misérable petite poussière qui n'encombrerait personne et qui n'aurait pas par la suite à pleurer sans cesse. Le seul souci qu'elle poserait c'est d'être une poussière, et c'est connu personne ne souhaite avoir une maison poussièreuse alors elle n'existerait tout simplement pas. Ou personne ne la remarquerait en tout cas. Cette pensée disparaît à la seconde où elle se rend compte qu'elle a toujours la main sur la poignet de la porte. Situation embarassante et ridicule, pour pas changé. Les gens derrière leurs écran devaient vachement se marrer ! Et puis une boucle d'oreille... Maintenant elle réalisait que c'était une excuse de niveau débutant. Mais c'était un peu trop tard. Qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter tout ça, hn ? Ces trois dernières semaines relativement calmes ne sont plus que poussière quand elle repense au passé plus ou moins loin maintenant. Le temps où elle passait son temps dans son dortoir dans le noir la musique plein les oreilles et la lumière éteinte. Celui où elle évitait Shizu' en se cachant derrière les comptoir du bar. Celui où elle était totalement morte en faite... Les choses s'étaient améliorées entre temps, elle était à moitié morte. Mais ça s'améliore, ça s'améliorait. Dix secondes sont suffisantes pour la boulversée. La preuve. Elle se souvient sans vraiment le vouloir de son visage et de ses yeux totalement indifférents qui la fixaient. Il avait un peu changé mais au niveau d'afficher ses sentiments sur son visage, il restait le même.. Une des cinq filles qui n'avait pas comprit la situation s'est alors adressée à Scarlett depuis son fauteuil rouge ;

Tessa - Scarlett, tu la trouves cette fichue boucle d'oreille ou quoi ?

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire la porte claque et elle est de nouveau là, le dos appuyé contre celle-ci. Elle n'ira pas plus loin. Beaucoup trop mal à l'aise et beaucoup trop mal à l'aise pour aller s'asseoir en compagnie des filles (oh, pardon c'est la même chose !) et ça MÊME si le canapé sur lequel il est assit est dans une direction où il leurs tourne le dos. Une minute passe, puis deux et Tessa se manifeste encore. Autant dire que là, elle lui fout des poignard dans le dos sans s'en douter, mais... "Si cela peut m'aider à crever le plus rapidement possible pourquoi pas ?", voila un aperçu de ses pensée tellement positives !

Tessa - Encore un souci ?

La rousse fait un signe de la tête négatif avant de rejoindre les cinq filles. Elle s'approche de Tessa pour lui pincer l'épaule et lui parler à moitié en language des signes ne pouvant pas prononcer un mot. Passant ses mains sur ses bras, la jeune femme se dirige vers les fenêtres du salon et les ouvres. Et même quand elle les ouvres, elle se demande si elle respire vraiment. Elle regarde un moment dans la direction de Shizuka et finit par regarder le temps dehors. Qu'est-ce qu'elle aimerait être une poussière... S'appuyant légèrement sur le bord de la fenêtre, elle est de nouveau plongée dans le passé. Dans ce qu'elle a pu enregistrer dans son Ipod qui d'une certaine façon lui servait de journal quand elle voulait parler. Des choses comme ça...

De son côté, Shizuka fulmine, le nez dans son livre. Lui qui d’habitude se plonge corps et âme dans un livre, il n’arrive pas à changer de ligne, cette fois. « It’s one of the freaks. She’s staring up at me with a… It’s one of the freaks. She’s staring up at me with a… It’s one… » Il referme brusquement le livre. Rien ne l’énerve plus qu’avoir quelqu’un qui le fixe derrière lui. Et Scarlett qui ne revient pas. Quelle belle excuse que celle de la boucle d’oreille. Surtout qu’elle avait les deux quand il l’a vue. Il n’aurait pas pu les louper. Ce sont les petits diamants rouges qu’il portait il y a deux mois, en arrivant dans l’aventure. Elle l’a embêté pendant quatre jours non-stop pour qu’il les lui donne. Il avait toujours refusé. Sauf qu’un soir, elle était vraiment mal, il ne se souvient même plus pourquoi. N’étant pas doué pour réconforter les gens, il les lui avait simplement mises aux oreilles. Depuis, il a de longues boucles constituées de trois boules dorées qui retiennent des plumes de geai. Justement, il s’amuse avec ces plumes. Ou plutôt, il essaye de se détendre pour ne pas exploser. Et d’ailleurs, même la grande gourde derrière lui semble s’impatienter. Cela a le don de l’énerver encore plus. De quel droit lui parle-t-elle de cette manière ?

Mais apparemment, sa plainte fait effet. La porte claque. Il ne la voit pas mais est certain que c’est sa rouquine. Elle ne bouge plus mais il l’entend respirer. Il lutte pour ne pas se retourner et la regarder. Il attend. Ses doigts tapotent nerveusement le bouquin. Comment s’appelle-t-il déjà ? The Returners ? Les revenants. Scarlett la revenante. Miracle qu’elle n’ait pas vraiment fui. Et l’autre qui lui demande si elle a encore un souci. Shizuka amèrement rit à voix basse. Le souci c’est lui. Les petits pas hâtifs, il les reconnaît comme étant ceux de Scarlett. Il ne regarde pas. Un bruit de frottement. Elle a ouvert la fenêtre. Le vent qui souffle depuis la veille vient agiter ses mèches oxydées. Cessant enfin de fixer le mur, il lève les yeux vers elle. Dommage, il était persuadé qu’elle le regardait. Il ne la quitte pas des yeux, attendant qu’elle le regarde de nouveau. Elle lui manque mine de rien. Il aimerait qu’elle vienne s’asseoir avec lui pour qu’ils puissent parler calmement, comme ils le faisaient. Depuis tout à l’heure, il tripote un vieux papier de chewing gum qui traine dans sa poche depuis quelques jours déjà. Le chewing gum doit déjà pourrir dans la poubelle. Finalement, il lance l’emballage en direction de Scarlett, dans l’espoir d’attirer son attention et pas celles des autres bécasses derrière. Il chuchote :

SHIZUKA - Eh oh, fais pas comme si je faisais partie du décor. Sale gamine.

« Je ne peux pas m'ârreter de pleurer. J'avais essayé de ne plus y penser mais je n'y arrive pas. Tu ne peux pas contrôler quoi que ce soit ... Alors son prénom me reste dans la tête comme des paroles de chansons. A la différence que celles-ci sont plus destructrices. Shizuka... Un ami qui me déteste probablement car on s'est fait de la peine, et depuis on ne se parles plus. J'aimerais qu'il puisse y avoir des pillules pour des douleurs comme celles-là. J'aimerais aussi un lavage de cerveau pour l'oublier...

Enregistrement 2 - Ipod Scarlett

Le souvenir de cet enregistrement revient à Scarlett. Un de ses pires souvenirs de l'émission. Elle se revoit encore, toute pâle le regard vitreux après avoir passé la nuit dehors, sous la pluie. Si on ne l'avait pas sortie de là, elle ne serait peut être partie qu'en pleine journée. Ou peut être qu'elle n'aurait tout simplement pas bougé. Le seul moment où elle a pu parler, c'est devant son Ipod. Même si parler à une machine peut paraître idiot, elle en a beaucoup eu besoin au début. Ses yeux verts regardent les nuages qui défilent lentement, en vérité au moment où je vous parle la p'tite rousse ne peut plus vraiment réfléchir trop longtemps en la présence de Shizu'. Ses mains ne quittent pas son gros pendentif noir en forme de coeur. Jusqu'à ce qu'elle reçoive un bout de papier au niveau de l'épaule et qu'elle l'entende. Si vous voulez mon avis, il aurait tors de tenter de la provoquée. Non seulement ça ne marcherait pas mais en plus de ça, dieu seul sait ce qui se passerait après...La réaction de la jeune femme n'est pas automatique, elle met du temps pour se tourner dans sa direction et le regarder. Faire parti du décors, quelle idée... Les lèvres de la rouquine s'animent mais aucun son n'en sort pour autant. Elle aurait très bien pu le regarder, simplement qu'il aurait comprit ce qu'elle voulait dire.

Scarlett - Tu n'en fais pas parti.

Son attention se pose à nouveau vers la fenêtre. Conversation courte et étrange pour des retrouvailles vous ne pensez pas ? Le fait de lui avoir tout simplement parler la perturbe encore plus. Comme s'ils ne se connaissaient plus. Alors qu'au fond elle aimerait pouvoir lui parler de nouveau normalement. Les filles un peu plus loin continuent leurs commérage au sujet des autres filles de l'émission, pour la plupart elles savent que Shizuka et Scarlett étaient amis avant mais pas plus pas moins, et ça rassure la p'tite rousse qui n'aime pas faire savoir à tout le monde que ça ne va pas même si quelques fois il lui arrive de s'emporter en public... Là c'est autre chose.

Pandora - June, tu es sûre que ça va ? Tu n'as pas l'air, enfin ...

June. Il n'y avait que Panda pour l'appeller de cette façon. Panda et sa mère qui n'était maintenant plus là. La concernée se tourne du côté des filles et sourit en hochant la tête.

Scarlett - Pourquoi ça n'irait pas ? Ah, ces boucles d'oreilles ? Je finirais bien par les retrouvées !

Le sourire est la meilleure arme de Scarlett depuis qu'elle a fait la promesse à Shizuka de sourire même dans les pires situations. Là, elle était dans une situation embarassante, mais son visage ne l'affichait plus. Voyant que son amie est rassurée par ses paroles son attention se pose de nouveau vers ces nuages. Elle ne peut pas réfléchir, pas aussi longtemps qu'elle le voudrait en tout cas.

Comme un enfant que l’on gronde, Shizuka baisse les yeux quand elle lui répond. Il triture ses doigts, ne sachant plus quoi dire. Elle ne veut pas lui parler, c’est évident. En même temps, elle lui manque. Lui qui s’était promis de ne pas laisser sa faiblesse l’emporter, il a honte maintenant. Qu’est-ce qui lui a pris de l’appeler ? Il aimerait s’enterrer à trois pieds sous terre, dans une tombe verticale entourée de pierres blanches et recouverte de sel, comme pour les sorcières. Au moins, avec ça, il était sûr qu’il ne pourrait plus ressortir. Là, il vire juste au rouge pivoine. Et pourquoi ne pas virer les trois bécasses de derrière ? Leur foutre un coup de pied au cul pour les balancer par la fenêtre. Il n’aurait pas pensé dire un jour que Scarlett lui manquait. En fait, il ne disait jamais ça de personne. Et pourtant, si, elle lui manque atrocement. Il voudrait la serrer dans ses bras comme il le faisait avant. Cela dit, il n’est pas amoureux d’elle. Toujours pas. Il creuse si profond dans la peau autour de son pouce qu’il se met à saigner. Bon. Au moins, ça ne fait pas mal.

Il relève la tête vers sa Scarlett à lui et rien qu’à lui. Deviendrait-il un peu possessif sur les bords ? Quand il la voit sourire presque gaiment à sa copine, il enrage. Il voit bien que ce n’est pas sincère, certes, mais ça le bouffe. Elle ne lui sourit pas et il n’aime pas ça. Il grince des dents et se lève soudain. Il se tourne vers les filles encore assises sur leur canapé rouge.

SHIZUKA - Dites, vous ne voulez pas virer de là ? Non parce qu’au cas où vous n’auriez pas remarqué, ses boucles, elle les a aux oreilles… Aller, shoo, shoo.

Il agite les mains vers elles. Sans attendre, il se tourne ensuite vers Scarlett et la fixe dans les yeux. Ses jolis yeux verts et marron au centre. Il lui sourit doucement, presque timidement. Il n’ose pas trop d’abord. Vu le ton de sa première réponse, il a peur qu’elle le jette encore, qu’elle l’ignore ou qu’elle l’engueule. Shizuka est une grande gueule mais pas avec ses amis. Et encore moins avec Scarlett. Il fait un pas vers elle et se penche pour chuchoter :

SHIZUKA - Tu m’as manquée. Et… J’suis content que tu ais encore ces boucles.

C’est la vérité. Il pensait qu’elle les avait jetées ou perdues depuis qu’ils ne se parlaient plus. Cependant, il est très heureux de voir qu’elle les a toujours. Comme une petite part de lui sur elle.

« Je fais toujours ce rêve étrange où je me dis que cette amitié brisée par ma faute peut être remise en question ou qu'elle n'a même jamais existée. Mais lorsque que je me réveille dans ce dortoir qui ne m'est pas du tout famillier et qu'il n'est pas là je reviens au réel...

Enregistrement 3 - Ipod Scarlett

Il y'a peu de chose que Scarlett peut faire depuis qu'elle s'est séparée de son clône, et elle le réalise en regardant ces nuages blancs défilés. C'est la seule chose à laquelle elle peut penser, et ça la rend malade. Elle voudrait pouvoir penser à autre chose mais rien n'y fait, il n'y avait pratiquement que lui dans sa tête pendant tout ce temps... Et ça même si ça ne se voit pas. Vous l'auriez vu les trois premiers jours où elle pouvait à peine parler ! Mais la situation s'est améliorée depuis. Lorsqu'il se lève, elle le suit du regard redoutant sa prochaine réaction. Et elle avait raison de la redoutée...

SHIZUKA - Dites, vous ne voulez pas virer de là ? Non parce qu’au cas où vous n’auriez pas remarqué, ses boucles, elle les a aux oreilles… Aller, shoo, shoo.

Toutes les filles partent après avoir regardée Scarlett le visage remplit de question, il n'y a que Pandora qui reste un peu plus longtemps que les autres. Oui, la même Pandora qui avait passé toutes ses journées à essayer d'arracher quelques mots de la bouche à la p'tite rousse ces trois premiers jours en question alors qu'elle aurait pu faire des tas de choses beaucoup plus amusantes. Elle avait réussi, et n'avait pas dit de mauvaises choses au sujet du Shizuka alors qu'elle ne l'avait jamais vu, ni même connu. C'était la seule à vraiment savoir et maintenant elle comprenait mieux. La jeune femme salue Scarlett de la main en souriant légèrement avant de partir et la concernée fait de même, avec moins d'enthousiasme. Elle aimerait qu'elle reste, sous n'importe quel prétexte mais lorsque la porte se ferme pour ne plus s'ouvrir, il ne reste plus qu'eux. Elle ne peut plus faire mine de s'intéresser à la fenêtre ! Elle aurait aimé pourtant. Lorsqu'il se penche pour lui dire quelque chose, la jeune femme frissonne un peu et passe ses mains sur ses bras en reculant d'un pas. Ce n'est que lorsqu'elle l'entend qu'elle se mords les lèvres. Ces boucles d'oreilles représentaient et représentent toujours quelque chose pour elle. Une série de harcèlement pour les avoirs, ce n'est pas donné ! Et puis finalement, un soir alors que ça n'allait pas il les lui avait mises aux oreilles. Geste auquel elle ne s'attendait pas tellement il avait l'air attaché à elles... Quelle idée de les perdres. Même si elle avait pour mission de les jettées dans un lac pour la 100 000 $ , c'est bien une des choses qu'elle ne pourait pas faire. Beaucoup trop précieux, non mais. La p'tite rousse fait un pas vers le p'tit blond et finit par lui tendre ses bras après un long moment d'hésitation. Et voila qu'elle redevenait impuissante ! Cependant, elle ne s'en rendait pas compte sur le coup. Finalement elle se retrouve dans ses bras. Ces bras mine de rien lui avaient manqués. Et elle ne dit rien, ou elle ne peut rien dire à vous de voir. Mais quelque part elle regrette d'être aussi vulnérable face à Shizu', ça ne fonctionne qu'avec lui. Comme deux sortes d'aimants, s'il est trop proche elle est facilement attirée alors qu'à distance, elle ne l'est pas. Moins en tout cas. A cette pensée son coeur se serre. Oui, elle regrette d'être aussi vulnérable. Pendant un moment elle regarde sa main. Celle de droite qu'elle avait utilisé pour le gifflé, geste qu'elle regrettait depuis le départ. Elle ne lui brûlait plus autant, mais à chaque fois qu'elle la regardait, elle ne pouvait pas s'empêchée de culpabiliser un peu. Une, voir deux minutes passent et elle se détache de son clône avec un pretexte qu'elle pensait plus convainquant que le dernier ;

Scarlett - Je pense que ... qu'il serait préférable que je parte.

Elle ne le regarde même pas dans les yeux en le disant. Beaucoup trop dur. Elle prend juste son Ipod et se dirige vers la porte de sortie. Personne ne sait ce que cet effort lui demande, beaucoup en tout cas.

Le jeune homme ne s’est pas écarté. Non, Shizuka est toujours aussi proche d’elle et sonde son regard. Il est très sérieux et ne dit rien. En secret, il a un peu peur de la réaction de Scarlett, qui sait comment elle va prendre sa remarque. Il ne s’est jamais autant soucié de l’opinion de quelqu’un. Il bouge légèrement la main et effleure les doigts de la rouquine. Et hop, hop, il lui attrape deux doigts. Sans lui attraper entièrement la main, juste au cas où elle la retirerait. La porte claque et ENFIN, elles sont sorties. Et en même temps, il se retrouve noyé sous un amas de cheveux roux. Sur le moment, ses bras ne bougent pas et restent ballants le long de son corps. Il pose son menton sur l’épaule de Scarlett mais se crispe. Pourquoi le prend-elle dans ses bras tout à coup ? Il tourne un peu la tête. Il tangue un peu sur ses pieds, un peu gêné. Ses mains se lèvent lentement, puis s’abaissent. Il hésite encore. Finalement, il relève les mains et s’agrippe au haut de la jeune femme pour la serrer fort contre lui. Il se suspend presque à elle car il mesure quand même quelques centimètres de moins. Et voilà qu’il lui prend une envie irrépressible de pleurer mais il se mord violemment la lèvre pour s’en empêcher.

Il aimerait que cette étreinte dure une éternité. Il a vaguement l’impression d’être dans les bras de sa mère. Sa petite maman adorée. Il enfouit de nouveau son visage dans les cheveux de Scarlett et inspire longuement. Elle a un peu la même odeur que sa mère, une odeur rassurante et des bras réconfortants. Quand elle s’écarte, il serait presque prêt à se recoller à elle. Quand elle lui dit qu’il serait mieux qu’elle s’en aille et qu’elle le lâche et se dirige vers la porte, il frappe du pied par terre, comme un gamin, et les larmes débordent doucement. Il inspire brutalement pour les retenir puis souffle.

SHIZUKA - V-v-va te faire foutre !

Il lui jette un regard entre le regard de chien battu et le regard noir et puis se détourne et fout le camp de l’autre côté de la pièce, essuyant un peu brusquement ses larmes du plat de la main.

« Il me manque.

Enregistrement 4 - Ipod Scarlett

A ce moment précis, Scarlett aimerait pouvoir franchir le plus vite possible la porte, maintenant à dix pas d'elle craignant que Shizuka ait le temps de parler ou pire encore, se déplacer. Mais malheureusement pour elle, ses craintes se réalisent, et ses paroles lui font l'effet d'une brosse en paille de fer qu'on aurait repassé à plusieurs reprises sur son coeur. A ce moment là, la jeune femme passe ses mains sur ses bras le regard fixé sur un point imaginaire, l'air mi-absente, mi-inquiète à la fois. Elle s'ârrete au niveau de ses coudes. Ses ongles s'enfoncent tellement dans sa chair qu'en les retirants, cela laisse quelques petites marques rouges en forme de maigres croissant de lune qui ne se voient que si nos yeux s'y intéressent, longtemps. Il n'est pas impossible qu'une partie des téléspectateurs en auraient collés une à Shizu', mais Scarlett n'arrivait pas à penser à cette idée là. Le simple fait de se souvenir qu'une fois, cela c'était passé la met dans un état pas possible alors, lui en coller une ? Pas question, pas moyen. C'est d'un pas lent et hésitant au départ, qu'elle continue son chemin, du côté du p'tit blond cette fois. Et les paroles lui viennent, lui parler a toujours été quelque chose d'étrange ; quelques fois les paroles coulaient tellement qu'ils finissaient par en être noyés tous les deux. Et il y'en avait d'autre où elle ne pouvait tout simplement pas. Cette fois-ci, elle ne savait pas, elle parlait en marchant lentement vers lui, c'est tout.

Scarlett - Je t'ai déjà parler de ma mère, Shizuka ? Elle est morte quelques jours avant mon anniversaire, battue par mon père. Les dernières fois où j'ai pu la voir, tous les jours, elle me disais "surtout pas d'larmes, June ! Sinon tu restes dans ta chambre".. Parce qu'au fond elle savait qu'il allait lui arriver quelque chose, que mon père souvent trop colérique allait sans le moindre des doutes être dans tout ses états quand il apprendrait qu'elle est partie voir ailleurs, et son visage n'était pas fichu de le cacher, ça. Elle a tout le temps souhaité me voir heureuse. Donc, la dernière nuit, quand je suis descendue après leurs dispute, je suis restée là, à la regardée mourir.. Jusqu'à ce que ses yeux se ferment, dit-elle la voix tremblante, et même quand ils étaient fermés, je continuais à penser qu'à un moment ils s'ouvriraient de nouveau... Et j'ai pas ârreté de sourire... Le positif maintenant, c'est que j'arrive à sourire sur commande même quand tout va mal. Mais je n'y arrive pas avec toi... J'y arrive pas, j'ai beaucoup trop peur de te perdre totalement, ou pire, te blesser... Tu m'as affreusement manqué ces trois semaines, et souvent les mots sont trop faible pour exprimés la totalité de ce qu'on ressent. Alors c'est tout ce que je peux te dire... Quelle piètre amie je fais, essaya t-elle de rire,... Désolé..

Si toutes fois je fais parti de ces gens que tu considères comme des "amis", s'est-elle retenue de dire. C'est vrai, qu'est-ce qui pouvait lui faire dire que Shizuka la considérait comme une amie ? Elle était maladroite. Maladroitement amusante. Honnête et peut être trop. Et.. Et puis quoi ? Pourquoi Shizuka l'aprécierait de toute façon ? C'était Scarlett. Et pourquoi il ne l'aprécierait pas non plus. Questions trop compliquée pour celle-ci qui ne préférait même pas y réfléchir en se rendant à son évidence, il le détestait. Une fois assise à côté de lui, entre temps elle avait réussit à effacer quelques larmes à Shizuka alors que les siennes, peu importe ne nombre de fois où elle les avaient chassées du revers de la main revenaient plus nombreuses. Après de nombreuses minutes à être restée là, elle voulut s'asseoir sur le grand et large fauteuil turquoise mais ses jambes je l'écoutaient déjà plus. Elle se résoud alors à restée assise à côté de Shizuka, le regardant un bref moment avant de tourner sa tête vers les sofas rouges de l'autre côté de la pièce. Du côté opposé à Shizu', incapable de le regarder à présent. Combiens de temps cela faisait-il qu'elle n'avait pas verser une seule larme ? Un pas si long moment que ça enfaite. Scarlett n'est pas si forte que ça, depuis qu'il est question de Shizuka. Elle qui pensait qu'ils iraient tous les deux mieux s'ils étaient loin. C'était raté, la preuve. Elle s'en mordait les lèvres jusqu'à sang sans s'en vraiment s'en rendre compte sur le coup, rien qu'en y pensant. La jeune femme effaça cela avant que qui que ce soit, mis à part les caméras qui devaient la fixée depuis le départ, puissent s'en aperçevoir. Elle détestait être vulnérable. Impuissante. Mais d'un autre côté détestait aussi voir quelqu'un d'aussi important dans cet état, par sa faute n'était pas mieux. Scarlett était incapable de réfléchir après lui avoir tout dit. Elle lui avait vaguement répondu dans le passé, quand il lui avait posé la question que sa mère était morte. Et puis après, plus rien à ce sujet. Oui, Shizuka l'avait affreusement manqué. Et les mots seront toujours trop faibles pour exprimer ce qu'elle ressent, car depuis qu'elle l'a rencontré, il est devenu.. Vital. Oui, ça se rapproche. Elle s'est souvent imaginé partir ou qu'il parte de l'émission. Elle ne l'aurait pas vu, et ç'aurait été encore pire . Et ne pas être encore partie l'étonne un peu. A ces dernières pensés ses larmes coulent encore plus, comme si pendant tout ce temps elle en avait fait une grande réserve où qu'elle les avaient retenues trop longtemps à cause de la promesse qu'elle lui avait faîte trois semaines en arrière. Incapable de faire quoi que ce soit d'autre que passer ses mains sur ses bras, autant pour dissimuler ces petites marques qu'autre chose, la p'tite rousse persistait à regarder ailleurs.

Les pas saccadés de Shizuka résonnent dans la pièce. Il se laisse lourdement tomber dans le canapé, posant ses pieds sur le coussin. Il soupire et continue d’effacer ses larmes. Là, il aimerait pouvoir rabattre ses cheveux sur ses yeux. Mais les barrettes qui soutiennent son mohawk l’en empêche. Alors, il pose juste une main sur ses yeux, le temps de reprendre son calme. Il ne fait pas attention à elle, bien qu’il l’entende parfaitement. Il ne veut pas qu’elle le voit pleurer. Quand elle s’assoit à côté de lui, il ne pleure déjà plus mais ses joues sont toujours mouillées. Elle ne veut pas partir ? A sa guise, mais qu’elle ne compte pas sur lui pour ajouter quoi que ce soit. Il frémit en sentant sa main glaciale sur ses joues en feu et tourne lentement la tête, suivant son mouvement. Ses yeux errent un peu. Il ne veut pas la regarder dans les yeux. Il a trop honte de pleurer comme ça devant une fille. Même devant elle. Quand elle parle, il l’écoute attentivement. Ses yeux sont écarquillés et fixe un coin du mur. On dirait qu’il n’écoute pas et pourtant, il est plus à l’écoute que jamais. Au moment où elle s’arrête enfin. Il tourne très, très lentement la tête vers elle.

SHIZUKA - Que veux-tu que je te dise ? Je suis désolé ? Je sais pas… Si c’est ce que tu te demandes, je ne te déteste pas. Au contraire. Mais comme je te l’ai déjà dit, je ne peux pas me forcer à t’aimer. Pas parce que je ne veux pas mais parce que je ne peux pas. Je peux te le dire, je voulais vraiment me forcer. Je me disais que peut-être ça viendrait. Mais non, ça ne marche pas. Et j’en ai assez d’essayé… Quand je suis arrivé, j’avais dans l’idée de jouer le jeu un moment, sans vraiment faire gaffe… Je savais pas qu’on pouvait tomber amoureux dans un jeu télévisé…

Mais de toute façon, Scarlett ne l’écoute pas. Elle a la tête tournée et fixe le sofa comme pour se demander si elle pouvait aller s’asseoir plus loin sans qu’il le prenne pour lui. Il grimace, presque dégoûté. Qu’elle y aille. Elle peut même partir, ça ne lui fera plus rien. Il s’enfonce dans le canapé, s’assoit en tailleur, les bras croisés sur son torse et regarde par la fenêtre. Il a les sourcils et le nez froncés. Aller, casse-toi, tu vois bien que je m’en fous, semble-t-il lui dire alors qu’il n’en pense pas un mot. En plus elle ne répond pas. Que pourrait-elle bien répondre après ça ? Il en a assez d’être gentil quand en réalité il ne l’est pas.

« Aucune blessure n'est superficielle, et je crois que celle-là.. C'est celle de trop.

Enregistrement 5 - Ipod Scarlett

Scarlett l'écoute alors qu'elle aurait aimé pouvoir être sourde pour ne pas entendre ces paroles, qui déclenchent une série de larmes qui l'empêchent de voir clair. Elle l'écoute sans le regarder une seule fois et quand il a finit, elle hésite un moment avant de le regarder. Il ne pleure plus mais l'expression sur son visage n'est pas plus positive que la précédente.Quoi ? Il n'y croit pas ? Elle non plus Shizu', elle n'y aurait pas cru à cette histoire d'amour caché dans une émission télé. Mais les preuves sont là, c'est tout. Et parfois, elle aimerait juste pouvoir effacer ces preuves pour que tout aille bien. Mieux. Mais non, elles restent là et ça la tue quelques fois. La p'tite rousse se lève du mieux qu'elle peut alors que ces jambes veulent restées là. Quand elle est finalement debout, après avoir du mieux qu'elle pouvait effacé ses larmes qui revenaient quand même, elle lui dit en marchant lentement dans la pièce ;

Scarlett - ... Imbécile.

Elle savait que ces mots, même si sa voix n'avait pas été assez haute pour que toutes les personnes de l'émission l'entendent, parvenaient à l'oreille de Shizuka. Scarlett lui avait juste soufflé, à une distance où il n'était pas censé l'entendre, mais elle savait que ce message là, il l'avait reçu. Il reçevrait probablement encore mieux les suivants.

Scarlett - Shizuka tu es un grand imbécile ! Qu'est-ce que tu pensais, que j'étais partie uniquement pour que tu me tombes dans les bras au bout de deux jours ? Je n'en attendais pas autant, depuis le départ je savais que tout ça n'avait rien de réciproque, depuis le départ ! Mais on ne supprime pas ce genre de chose aussi facilement qu'on le voudrait. Alors la seule raison pour laquelle j'étais partie, c'est parce que je pensais que tu serais mieux sans ma présence autour de toi. Grand soulagement ? Et je t'épargnes du pire, ne te forces même pas à répondre, ce serait... Un trop grand effort !...

Cela faisait un bien bon moment que Scarlett ne s'était pas énervée contre son p'tit blond. Depuis le dernier orage, enfaite. Cette fois-ci, elle ne sait pas mais, ses paroles l'ont quelque peu bousculées. Pas parce que la partie de l'histoire qu'elle lui a raconté à été difficile à dire et qu'il avait l'air de totalement ... Ne pas s'en soucier, non. Parce que Shizuka l'avait fait. Il aurait pu casser tous les meubles du Salon, les balancés par la fenêtre que ça ne l'aurait pas dérangée. Mais là, il avait balancer quelque chose par la fenêtre qu'il était impossible de pardonner tout de suite pour elle. Leurs amitié. La jeune rousse n'avait jamais osé le prononcé, mais Shizuka était pour elle quelqu'un de très important. Ami ne convenait pas. Il suffisait de regarder au fond de ses yeux verts pour comprendre à quel point il était et est toujours aussi important. Car même quand elle lui en voulait, elle restait incapable de le détester. Pourtant il avait une si mauvaise image d'elle. Comment avait-il pu penser que Scarlett pourait lui en vouloir de ne pas l'aimer, elle, qui n'arrivait pas à l'aimer de la même façon que lui ? Comment avait-il pu avoir une si mauvaise image de cette p'tite rousse avec qui il avait passer ... Une petite partie de sa vie ? Elle ne savait pas, et voila pourquoi elle lui en voulait... Claquant la porte derrière elle et se retrouvant une fois de plus dans les couloirs, la jeune femme ne s'y attarda pas. Mais elle pensa pendant une ou deux minutes "encore une fois"...