Pourquoi m’étais-je levée a 8h un dimanche ?! Non mais sérieusement ?! Ah oui c’est vrai, parce que, neuneu comme je peux l’être parfois, j’avais réussi à oublier de couper mon réveil. Résultat je n‘aurais pas droit à ma grasse matinée hebdomadaire, et à 7h ce matin, j’avais fais un bond dans mon lit, et j’étais bonne pour racheter un nouveau réveil - le mien avait voulu apprendre à voler, mais avait malencontreusement percuté un mur… Trop bête. Incapable de me rendormir, je m’étais levée et avait pris une bonne douche, histoire de me réveiller un peu, et après m’être habillée et avoir pris un rapide petit déjeuner, j’avais décidé d’aller prendre l’air. La superficie de mon appartement était proportionnelle à mes moyens financiers… C’est-à-dire pas très grande.

Et donc plutôt que de tourner en rond d’une pièce à l’autre, l’hyperactive que j’étais avais besoin de bouger. Oh, je n’étais pas une hyperactive du travail, certainement pas. « Moins j’en fais mieux je me porte » aurait tout à fait pu me décrire, même si j’étais capable de travailler lorsque c’était nécessaire, attention. Cependant, je détestais rester enfermée dans mon petit appartement où j’avais l’impression d’étouffer. Depuis 3 ans, je ne cessais de bouger d’un endroit à l’autre, et j’éprouvais toujours ce besoin constant de ne me fixer nulle part. La seule chose qui ne me quittait pas était ma guitare. Elle me suivait depuis toujours, partout, dans tous mes bonheurs et toutes mes peines. Les lieux, les gens, eux, allaient et venaient dans ma vie.

Vêtue d’un jean slim noir a trous et d’un t-shirt noir ouvert sur les épaules, j’enfilais donc une veste en cuir et quittait mon appartement. J’avais trainé un peu et il était 9h30. Je quittait mon immeuble, situé dans une rue peu fréquentée et allait vers le centre ville de Fairway Hill. Cette ville était minuscule comparée au New York ou j’avais grandi. La grosse pomme, ville tellement grande qu’elle s’étalait sur l’état de New York et celui du New Jersey. Enfin au moins ici, j’étais certaine que personne ne me reconnaitrait. Combien de chances y avait-il qu’un New Yorkais viennent un jour se promener dans ce trou perdu au fin fond de l'Écosse franchement ? Peu de chances.

Pas encore très réveillée, je décidais d’aller me chercher un café. Starbucks, mon café préféré, un souvenir de ma vie d’avant. J’étais accro à leur café ! Alors que j’entrais dans la boutique, mes spartiates noires et argent, a rivets et chaines - j’y avais mis le prix mais ce qu’elles étaient belles ! Je les adorais ! - claquant sur le sol. J’allais au comptoir et demandais un Frappuccino au café, puis allais m’installer un peu à l’écart le temps de pouvoir récupérer ma commande. Histoire de m'occuper les mains, je sortait mon MP4 - celui là, il avait fait la guerre 3 ou 4 fois - et mis un écouteur dans mon oreille droite. La musique a fond, comme d'habitude, Nothing Good has happened yet de We are the Ocean résonnant dans mon oreille.

C’était dimanche et comme a mon habitude depuis un certain événement dont je ne parlerais pas, je n’avais pas passer une nuit normal. L’émission commençait dans quelques jours et j’avais une véritable tête de déterrer. Enfin peut être pas tant que ca parce que personne ne semblait avoir remarquer cela. A part mon petit frère de 5 ans. Je vous dis moi, les gamins c’est parfois trop intelligent. D’ailleurs je devais garder Cameron, mon petit frère, aujourd’hui. Je m’étais donc levé, si on peut dire ca. J’avais filer sous la douche puis m’était habillé d’un jean, d’un tee shirt simple et sans coiffés mes cheveux court j’avais mis une casquette assortit a mon tee-shirt. Comme a mon habitude j’avais encore oublié de faire les courses et donc n’avait rien a manger. Je pris mes clés de voiture et mon portable et sortait de chez moi.

Je repensais Jessy mais la chassa rapidement de mes pensées. Comme disait Cameron « Si ton amoureuse elle est partit c’est qu’elle est nulle ». Oui je vous assure il n’a que 5 ans. D’ailleurs depuis ma rupture avec elle j’avais… Changé en quelque sorte. J’avais très rapidement commencé a draguer un peu partout. Après tout j’étais libre maintenant, qu’est ce qui m’en empêcher ? Rien. Et j’en profitais. Elle m’avait laissé tomber comme une vraie m****e. Je marchais un moment dans la rue, regardant autour mais perdue dans mes pensées, j’avais besoin d’un café ! D’un bon café avant d’aller chez mes parents pour garder Cameron. Je devais y aller pour 11 heures, j’avais donc encore largement le temps.

Je me rendis au Starbuck, mais n’ayant pas envie de rester sur place, je le commandais et une fois prés je commençai a sortir mais regardant pas vraiment ou j’allais je rentrais dans une jeune fille. Elle avait de long cheveux noir, qui cachait légèrement son visage. Par pur chance mon café ne c’était pas renversé sur elle, mais je lui était rentrais dedans de facon pas très… Délicate.

« Oh excuse moi. Je ne t’avez pas vu ! Rien de cassé ? »

Ben oui la moindre des politesses c’était de savoir si je ne lui avait pas fait mal. Selon moi elle devait avoir environ 19 ans, enfin en tout cas elle était jeune. D’ailleurs je me rendu compte que j’entendais la musique qu’elle écoutait et je souris légèrement en entendant We are the ocean.

Comme dès que j’avais de la musique sur les oreilles, j’avais passé le mode play-back. Je chantais silencieusement, les mots se dessinant sans bruits sur mes lèvres, alors que Dan Brown, le screamer du groupe chantait. J’étais devenue tellement habituée à écouter ce genre de musique que j’en comprenait sans trop de mal les paroles maintenant. Alors que des fois pourtant, ce n’était pas facile. J’adorais ce genre de musique, il y a eu une période de ma vie ou je n’écoutais que ça, dans le but précis de déranger mes parents. Ma mère avait horreur de ce genre de musique ‘barbare’ comme elle disait. Pour moi, la musique restait de la musique, qu’elle soit classique, pop, rock, hard, emo, r’n’b. Il en faut simplement pour tous les gouts, et moi j’écoutais de tout. Ça dépendait de mon humeur du jour et de ce que j’avais envie d’entendre. Enfin, cela ne voulait pas dire que certaines musiques ne me sortaient pas par les oreilles - vous pouvez toujours fouiller dans mon MP4, vous n’y trouverez pas du Justin Bieber !

J’attendais donc mon Frappuccino, légèrement accoudée au comptoir. J’étais d’une nature impatiente, mais je savais que bosser dans ce genre d’endroit n’était pas toujours de tout repos et je restais donc calme et attendait aussi patiemment que possible de me faire servir.

Sauf que soudain, un jeune homme auquel je n’avais pas prêté attention me bouscula violemment, et je perdit l’équilibre, me retrouvant par terre. Pourquoi ça n’arrive toujours qu’à moi ces trucs ?! Je m’attendais à recevoir le liquide brulant du café qu’il tenait à la main sur mon t-shirt, mais ça n’arriva pas. Au moins un bon point, il n’aurait pas ruiné mes vêtements. Le café ça tache, c’est une horreur, je sais pas si vous savez ?

STRANGER : « Oh excuse moi. Je ne t’avais pas vue ! Rien de cassé ? »

Il ne m’avait pas vue ? Bah ça j’avais remarqué oui, fallait pas non plus me prendre pour une idiote ! Je soufflais pour chasser les mèches de cheveux bruns qui retombaient devant mon visage et dit en me redressant légèrement pour me mettre en, position assise, avec mauvaise humeur.

« Tu m’avais pas vue ? Non sans déconner ? »

Et c’est en râlant - comme à mon habitude - que j’entrepris de me mettre debout. Bien sur, tous les regards étaient rivés sur moi, et je vis une jeune femme blonde un peu plus loin qui se moquait ouvertement de moi. Le regard noir que je lui adressait, signifiant clairement « continue de rire et j’te fais bouffer la table » suffit à la faire taire. Moi, mauvais caractère ? Rien qu’un peu. Une fois debout, j’ajoutais :

« C’est bon, j’ai rien de cassé, j’suis pas en sucre. C’est pas la peine de me regarder comme ça. »

La serveuse du Starbucks posa mon Frappuccino sur le comptoir et je le récupérais sans un mot, ayant bien l’intention de sortir faire un tour, dans un endroit tranquille de préférence ou personne n’aura la bonne idée de me faire tomber et d’empirer ma mauvaise humeur.

Rien de tel qu’un dimanche tranquille et commençait pas un bon café. J’étais accro au café. Depuis déjà 3 ans je ne pouvais pas m’en passer. A tout les moments de la journée j’avais besoin de mon café pour être en forme, surtout quand je bossais. Ma mère me faisait d’ailleurs souvent le reproche d’en boire trop et après du coup j’étais trop en forme et je l’a rendait dingue. Je passai en général le week end chez mes parents , pour en profiter pour passer du temps avec Cameron. Ce petit était génial d’ailleurs. Je l’adorais littéralement. Mes parents et lui étaient venu en vacances a Farway Hill pour quelques jours histoire de me voir et donc j’allais chez mes parents vers 11 heures pour garder le monstre alors que mes parents iraient manger tranquillement au resto.

J’avais toujours eu tendance a être maladroit et la encore je l’avais prouver en rentrant dans une jeune demoiselle, qui finit par ailleurs les fesses par terre. Sans attendre je m’étais pressé de lui demander si ca allait si elle n’avait rien de cassé mais apparemment elle ne semblait pas très… Aimable. En effet je m’étais excuser mais elle me fit rapidement comprendre que je ferais mieux de me taire.

FILLE :: « Tu m’avais pas vue ? Non sans déconner ? »

Je n’avais pas répondu parce qu’il fallait bien avouer que c’était compliqué de répondre quelque chose a ca non. Ca s’appel se faire littéralement envoyer chier. Je remarqua une femme blonde qui riait dans son coin, se moquant de la fille qui venait de tomber. Les gens sont vrai c*n des fois. Non mais franchement. Je regardais la jeune fille qui c’était relevé en ignorant ma main tendu pour l’aider. Tiens prend ca Casey.

FILLE :: « C’est bon, j’ai rien de cassé, j’suis pas en sucre. C’est pas la peine de me regarder comme ça. »

« D’accord. Ca va. Désolé. »

Je la laissait prendre sa boisson et sans vraiment le vouloir je la suivit pour sortir. Ce n’était pas intentionnel mais après tout il fallait bien sur je sorte du Starbuck. Je la suivait donc, me faufilant entre les gens. Je pouvais peut être tenter quelque chose pour qu’on fasse connaissance. Elle avait l’air a peine plus jeune que moi et ca me ferait au moins une connaissance en ville. Je ne connaissais personnes étant donné que je venais d’arriver en ville. Je la rattraper donc alors qu’elle s’éloignait.

« Au fait je m’appel Casey. Je suis nouveau en ville. »





[Dsl c'est pourri de chez pourri.]

J’étais maudite. Cette journée avait mal commencé, dès le moment où mon réveil avait sonné à 8h du matin, et apparemment, elle n’allait pas en s’arrangeant. Le faute à pas de chance ? Non, la faute à mon étourderie, due au fait que j’avais omis d’éteindre mon réveil la veille au soir, et la faute à un jeune homme que je ne connaissais pas, et qui avait eu la bonne idée de me bousculer dans le Starbucks. On ne pouvait même plus aller boire un café tranquillement, sérieusement ça craint. Et on m’avait souvent reprochée d’être maladroite ? Ben celui là il en tenait une couche, il était prie que moi. Enfin, c’était sur qu’avec mon petit gabarit, si je voulais mettre quelqu’un par terre en le bousculant, fallait déjà y aller, et que ça soit volontaire, sinon, j’avais intérêt à m’accrocher. Ou alors la personne en question ne tenait vraiment pas debout. Enfin, mon petit gabarit ne m’empêchait pas d’avoir un minimum de force. J’étais un peu comme Idéfix, petit mais costaud !

Enfin, bref, je m’étais donc relevée, parce que je n’allais pas passer ma journée les fesses sur le carrelage du Starbucks Coffee, y avait plus intéressant comme programme, il fallait l’avouer, n’est-ce pas ? Le jeune homme qui m‘avait bousculée m’avait tendu sa main pour m’aider à me relever mais je l’avais ignoré et m’étais relevée par moi-même. J’étais assez grande pour le faire toute seule, et avais pour habitude de souvent rejeter l’aide des gens. Ne pas accepter les services des autres évitait d’être redevable par la suite de quelque chose que ce soit.

Après avoir rassure - a ma manière donc pas très gentiment - le jeune homme sur le bon état de mon derrière qui avait heurté le sol - et sur mon état général en fait - j’avais récupéré mon Frappuccino, et m’était éloignée vers la sortie juste après que mon tortionnaire - oui, j‘exagère un chouilla - se soit excusé pour m‘avoir bousculée. Pour la deuxième fois. Au moins il était bien élevé. Et alors que je m’éloignais du comptoir, il m’avait suivie. J’essayais de chasser mon agacement, car si il voulait lui aussi sortir de la boutique il était forcé de me suivre, c’était logique. Quand la journée démarrait mal, je restais irritable pour le reste de la journée. Un rien me mettait en rogne. Le jeune homme, dont j’ignorais tout et que j’avais littéralement envoyé paître m’adressa cependant la parole lorsque nous fûmes sortis de la boutique, ce qui m’étonna vu la manière dont je l’avais moi-même traité.

STRANGER : « Au fait je m’appel Casey. Je suis nouveau en ville. »

Je n’y avais pas prêté attention, mais je remarquais un accent américain dans sa façon de parler. Je pouvais clairement vous assurer que ce mec là, il n’était pas écossais, parce qu’il parlait… Comme moi. Comment avait-il fini par arriver à Fairway Hill ? Il s’était perdu ? Surement un autre participant de l’émission la, c’était quoi le nom ? Try for the Love ? Parce qu’en dehors de ça, il y avait peu de chances qu’un américain autre que quelqu’un qui cherchait à fuir, vienne se balader dans le coin.

« Laisse moi deviner, tu participe à l’émission là ? Try for the Love ou j’sais pas trop quoi ? Des américains on en croise pas beaucoup dans le coin, et sans vouloir t’offenser, t’as pas vraiment un accent écossais? » Répondis-je. Je n’étais pas encore des plus chaleureuse, mais déjà, je ne l’envoyais pas. En fait, mon ton était aussi agréable que je pouvais moi-même l’être.

Pourquoi j’avais changé de façon de parler ? De un, parce que j’étais lunatique, et de deux parce que de toute façon, ma journée ne pouvait pas être pire que celles qui venaient de passer, avec l’arrivée de ma sœur, notre dispute et la mauvaise nouvelle qu’elle m’avait appris. Alors peut être que la journée prendrait une meilleure tournure que ces derniers jours. Je partais sur le principe que de toute façon, elle ne pouvait pas être pire. Si c’était possible, je n’avais plus qu’à aller me noyer dans le lac situé à la sortie de la ville.

Je n’avais jamais été très renfermé. J’avais toujours eu des facilités a aller vers les autre, et j’étais aussi têtu. Je n’abandonné jamais quelque chose facilement. Que se soit avec une personne ou avec une idée. D’ailleurs on m’avait souvent reprochés d’être trop têtu. Mais des fois ca avait des avantages. Puis j’allais facilement vers les autres, en soirée par exemple je me liais très facilement. J’allais vers les gens pour parler, en particulier les belles filles surtout depuis ma rupture avec elle… Oh stop ! Je ne voulais pas penser a elle. C’était fini. Point. De toute façon je ne voulais pas y penser. J’étais donc sortit du Starbuck et avait suivit cette fille. Je m’étais présenté par pur politesse et elle me répondit un peu plus aimablement que les premières fois.

KAYLEE :: « Laisse moi deviner, tu participe à l’émission là ? Try for the Love ou j’sais pas trop quoi ? Des américains on en croise pas beaucoup dans le coin, et sans vouloir t’offenser, t’as pas vraiment un accent écossais? »

C’est sur que je n’avais pas un accent écossais, bien au contraire. Mon accent américain avait toujours été assez fort. Mais je ne savais pas comment elle savait pour l’émission mais enfin je m’en fichais pas mal. Peut être qu’elle ne m’enverrais pas chier une fois de plus si je continuais a parler avec elle. J’avais envie de la connaitre. Je ne savais pas pourquoi mais vous savez des fois il y a des personnes que vous voulez connaitre sans savoir pourquoi. Et la c’était le cas.

« Ouais j’y participe. D’ailleurs je commence a croire que c’était un peu débile mais bon. Mais t’es pas écossaise toi non plus je me trompe ? »

Elle était loin d’avoir d’un accent écossais elle aussi. Elle avait tout comme moi un accent américain. Après tout peut être qu’elle participer aussi a l’émission. Mais je ne l’avais pas vu lorsque tout les concurrent avaient été rassembler. Enfin si son visage m’était familier maintenant que je le voyais. Mais elle n’avait pas la même couleur de cheveux. Comment elle s’appelait déjà ? Le… Ah oui Lexi. Mais elle semblait par contre elle ne pas me reconnaitre. Je finit par reprendre la parole.

« Tu es Lexi non ? On s’est rencontrés a la présentation de l’émission l’autre jour. Mais tu avais les cheveux d’une couleur différente. »

Je la regardais mais évitait de la fixer parce que de un c’était mal polie, de deux gênant et de trois vu le caractère qu’elle semblait avoir j’allais surement vite me faire refouler. Je bus une gorgée de mon café, continuant de marcher cote a cote avec elle. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais qu’elle avait quelque chose de plus que les autres filles n’avait pas. Quelque chose de plus que le jour ou je l’avais vu a l’émission. Elle semblait… Diffèrentes.

J’avais un sale caractère. Ca, c’était un fait indéniable. Mais j’avais un tempérament prompt a me lier aux gens. Enfin, j’avais eu ce tempérament, avant de me décider à ne plus me lier aux gens. A New York, j’avais beaucoup d’amis, des musiciens, des skateurs, des populaires, des pas populaires… Mais ça c’était avant. Aujourd’hui, ce tempérament ne ressortais que lorsque je sortais en boite de nuit, et que je draguais un peu tous les mecs qui passaient pourvu qu’ils soient beaux. Peu m’importait leur caractère, puisque ce n’était toujours que des flirts sans lendemain. Et je devais reconnaitre que ce jeune homme, qui devait être un peu plus âgé que moi, mais pas de beaucoup, était le genre de gars que j’aurais pu draguer en boite. Le genre de garçon qui m’attirait. Mais les histoires sérieuses, ce n’était pas pour moi. Et puis je vivais en Ecosse, et lui vivait aux Etats Unis à en juger par son accent. Et il confirma d’ailleurs ce que je pensais.

CASEY : « Ouais j’y participe. D’ailleurs je commence a croire que c’était un peu débile mais bon. Mais t’es pas écossaise toi non plus je me trompe ? »

«  Non, en effet tu te trompe pas. J’suis américaine.  » Confirmai-je, sans plus ample détails.

Parler de moi ce n’était pas mon truc. En tout cas pas de ce genre de choses. Je ne parlais pas vraiment de mon passé, de ma fugue, de ma famille. Surtout pas de ma famille, et encore moins depuis que j’avais appris, quelques jours auparavant, que mes parents étaient décédés. Je l’avais appris deux ans après leur mort. C’était stupide, insensé, anormal… De toute façon, cela faisait longtemps que dans ma vie plus rien n’était normal.

CASEY : « Tu es Lexi non ? On s’est rencontrés a la présentation de l’émission l’autre jour. Mais tu avais les cheveux d’une couleur différente. »

Celle la j’aurais du m’en douter. Sachant qu’il participait à la même émission de téléréalité - stupide, si vous voulez mon avis - il avait forcément déjà croisé ma sœur. Et il me prenait pour elle, classique quand on est jumelles me direz vous, mais cela faisait 3 ans que personne ne m’avait confondue avec ma sœur étant donné que personne ne savait que j’en avais une, et que personne ne connaissait son existence. Probablement me parlait-il seulement parce qu’il me prenait pour elle. C’était pour ça qu’il s’acharnait à me parler alors que je l’avais envoyer paitre. Tout s’explique. Et aussitôt, je me blindais à nouveau.

«  Normal que j’ai pas la même couleur de cheveux, puisque Lexi c’est pas moi mais ma sœur jumelle. Moi c’est Jezzy. Alors si tu venais me parler parce que tu croyais que j’étais elle, tu peux faire demi tour. J’suis pas désespérée au point de m’inscrire dans une émission de real TV débile. J’ai pas que ça a faire. »

Et voila, mon sale caractère était de retour. J’avais toujours eu l’impression d’être… Moins intéressante, intelligente, appréciée, que ma sœur. D’accord, au lycée c’était a elle que tout le monde s’en prenait, mais mes parents, eux, auraient voulu que je sois « un peu plus comme Lexi » En gros, que je sois totalement différente de ce que j’étais, car je n’étais PAS une gentille fille. J’étais une chieuse, bornée, compliquée, entêtée, folle, aimable quand j’avais le temps (donc pas très souvent). Nous étions jumelles, mais bien différentes.