Je m’étais réveillé tôt ce matin là, voulant faire un petit footing tout en profitant du soleil qui faisait grise mine. Il faut dire qu’on est en Ecosse aussi alors il ne faut pas trop s’attendre à un pur soleil méditerranéen et à une chaleur estivale avec plus de trente degré. C’est tout simplement improbable ici… Enfin, le cadre est parfait et Farway Hill est peuplé de jeunes femmes plus belles les unes que les autres qui ne recherchent qu’une chose : l’amour. On est là pour ça après tout donc… En tout cas, ce n’est pas parce que j’étais en semi vacances que je devais me laisser aller au niveau santé, c’est pour cela qu’il fallait que je fasse un peu de sport. J’avais enfilé un tenue de sport plutôt décontractée : un débardeur moulant et un short qui ne cachait pas grand-chose de mes cuisses. Sans même prendre un petit déjeuner et sans prévenir personne, j’étais parti courir dans les petites ruelles de notre antre de l’amour. Personne n’était réveillé quand j’étais parti donc je n’avais pas eu l’occasion de parler et rien ne m’avait retardé. Il devait être aux alentours de 7h, peut-être un peu plus, je ne savais pas exactement puisque je n’avais plus ma montre.

Je courais depuis environ 20 minutes quand j’eu un point de côté, sans trop savoir pourquoi. Ceci ne m’arrivait habituellement jamais et je pouvais courir plus d’une heure sans ressentir le moindre mal mais aujourd’hui, ça n’avait pas l’air d’être le cas. Mon ventre me faisait vraiment mal, à un tel point que je commençais à me plier en deux sans pouvoir me redresser. J’arrivais néanmoins à dire le souffle court :

DEVON : Mais punaise, qu’est-ce qui m’arrive ?

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A peine avais-je fini de parler que je sentis une présence non loin de moi, ce qui fut bientôt confirmé par des paroles. C’était une voix féminine que je trouvais assez douce au premier abord et qui avait une de ces tonalités qui vous emmène dans un monde parallèle en moins de deux. Enfin, disons que cela aurait certainement été le cas si je n’avais pas eu aussi mal au ventre quoi. J’aurais aimé lui sourire pour la remercier, lui montrer ma gratitude de s’être arrêté pour me proposer son aide mais malheureusement, elle ne pourrait le voir que dans mon regard si jamais elle y prenait garde, ce qui risquait fort de ne pas être le cas. Bah oui, qui regarde-t-on vraiment dans les yeux ? Surtout les inconnus quoi… Ayant toujours autant de difficulté à parler, j’essayais tant bien que mal d’articuler quelques paroles, le plus distinctement possible afin que la demoiselle puisse me comprendre.

DEVON : Je… Il faudrait que je m’asseois.

Enfin, c’est-ce que je me disais surtout car je n’étais pas sûr du tout que cela me ferait du bien. Ce qui était certain néanmoins, c’est que j’avais de plus en plus de mal à tenir sur mes jambes et par conséquent, cette solution me semblait la plus appropriée. Maintenant, encore fallait il trouver un banc ou quoi que ce soit d’autre qui ferait l’affaire. Autant dire que je ne ferais pas le difficile et qu’au pire, je serais même prêt à poser mon derrière à même le sol. Je n‘avais à vrai dire pas fais attention au paysage pendant mon jogging donc autant vous dire que j’étais vraiment incapable de dire où j’allais trouver mon bonheur… Espérons que la demoiselle qui me faisait face ait fait plus attention…

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La jeune femme m’indiqua bientôt un parc dont elle avait la connaissance. Elle ne semblait pas très sûre d’elle mais ça valait le coup d’essayer, surtout qu’elle avait totalement raison. Je lui fis un signe approbatif de la tête en guise de réponse et elle ne tarda pas à me proposer son aide pour faire les quelques mètres qui nous séparaient de l’endroit prodige. Celle-ci me fut très précieuse même si je faisais mon possible pour ne pas trop m’accouder à la jeune fille qui, il fallait le dire était quand même plus petite et maigre que moi. Il ne manquerait plus que je lui fasses mal à son tour. Dans quel état on se retrouverait alors… Nous nous assîmes bientôt sur le premier banc que nous trouvâmes. Puis, pendant quelques minutes, j’essayai de respirer tant bien que mal pour que la douleur s’en aille, c’est-ce qu’on m’avait toujours dit de faire en cas de point de côté et comme j’imaginais que c’était quelque chose du genre que j’avais… peut-être que ce remède marcherait. En tout cas, point de côté ou pas, la douleur commençait enfin à s’atténuer à mon plus grand bonheur. La demoiselle m’avait posé une question depuis déjà un bail, elle devait se demander ce que j’attendais pour lui répondre, ou peut-être devait-elle penser que je ne l’avais pas entendu. Je finis donc par répondre.

DEVON : Difficile à dire, au ventre, entre l’estomac, les poumons et le côté droit. C’est comme si j’avais eu une grosse barre dans le ventre d’un coup… Enfin, ça commence à passer.

C’était étrange quand même, il faudrait que je demandes à consulter un médecin dès que je serais rentré. Ceci ne m’arrivait jamais en temps ordinaire. Il ne fait pourtant pas plus chaud ni plus froid que d’habitude, je suis dans les mêmes conditions physiques…

DEVON : Je ne comprends pas ce qui est arrivé sincèrement ! C’est le genre de chose qui ne m’arrive jamais ! Mais merci en tout cas, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi !

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Je fus touché par les propos de la demoiselle. Elle aurait voulu m’aider, même si elle n’avait aucune obligation envers moi et qu’elle m’avait déjà apporter une grande aide en restant avec moi jusqu’à maintenant. J’espérais juste ne pas la déranger et que ma compagnie n’était pas trop pesante, puisque j’étais quand même dans le moment gros boulet qui ne peut pas se soigner tout seul. Peut-être qu’elle me prenait pour quelqu’un de malade ou carrément de mourant. J’espérais vraiment que ce ne soit pas la cas parce que oui, je suis en bonne santé ! Je restais soudain surpris par le mot « encore » qu’elle venait d’employer. Je décidais donc de lui poser la question que j’avais en tête.

DEVON : Pas encore ? Tu fais des études de médecine ou quelque chose comme ça ?

Si tel était le cas, ça serait vraiment cool. Bon ok, je n’ai pas vraiment de raison de trouver cela particulièrement bien ou autres mais je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours fantasmé sur les demoiselles médecins… Si jamais j’avais l’occasion dans ma vie d’aller chez le docteur plus souvent, j’aurais voulu que ce soit chez une demoiselle comme celle que j’avais en face de moi plutôt qu’un vieux tout grincheux. Nous en vinrent bientôt aux présentations.

DEVON : Il faut dire que je ne t’ai pas vraiment laissé le temps de te présenter. Et puis tu crois que je suis mieux moi ? On se rencontre et paf, je fais une crise de je ne sais quoi… J’espère que tu ne crois pas que j’en ai fais exprès pour que tu viennes le secourir d’ailleurs parce ue rassure toi, ce n’est pas le cas.

Oui, j’avais tout d’un coup pensé à cela parce que si elle avait pensé cela, elle m’aurait tout de suite pris pour un gros lourd qui ne sait pas draguer correctement une jolie fille, ce que je ne suis absolument pas bien entendu… Quoi qu’il en soit, moi aussi j’oubliais les bonnes manières avec mes réflexions à la noix…

DEVON : Prénom très original et fort sympathique. Mes parents ont fait plus simple pour le part. Devon-Maël, pour vous servir gente demoiselle.

Allez savoir pourquoi j’ai sorti cette âneries. La demoiselle me faisait bien rire depuis quelques instants, sans qu’elle ne le fasse exprès sans doute. Elle riait également alors peut-être que j’avais senti là l’occasion de détendre l’atmosphère après cette scène étrange qui nous avait conduit dans le parc.